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Barotraumatismes
Barotraumatismes
Les barotraumatismes regroupent les affections liées à des modifications de pression ambiante qui peuvent survenir au cours de la pratique de la plongée subaquatique (apnée ou bouteille). Ces phénomènes pathologiques peuvent aussi bien se produire à la descente (lorsque la pression augmente) qu’à la remontée (lorsque la pression diminue) et concernent des organes creux et aériques du corps (cavités ORL, poumon, tube digestif).
Les barotraumatismes de l’oreille : On distingue les barotraumatismes de l’oreille moyenne de ceux de l’oreille interne.
Au niveau de l’oreille interne, les accidents barotraumatique sont peu fréquents mais plus graves ; ils peuvent être extrêmement invalidants s’ils ne sont pas diagnostiqués à temps (baisse de l’audition voire surdité, troubles de l’équilibre, vertiges…). Au niveau de l’oreille moyenne, l’otite barotraumatique est l’accident barotraumatique le plus fréquent et se produit, en général, à la descente lors de la compression. L'oreille moyenne est une cavité rigide à parois osseuses qui ne peut résister aux variations de pression que si un équilibre des pressions avec l'extérieur est réalisable. Pour ce faire, 2 conditions sont indispensables :
- une perméabilité du conduit auditif externe acquise.
- une ouverture correcte de la trompe d'eustache qui est normalement fermée au repos mais qui s'ouvre lors du bâillement, de la déglutition, de la manœuvre de vasalva. Les otites barotraumatiques se produisent en général lors de la compression (à la descente). Cependant, elles peuvent parfois survenir à la remontée, lors d'une rhinite, par exemple, où la perméabilité de la trompe d'Eustache est partielle et que l'air se retrouve piégé dans l'oreille moyenne. Le symptôme clé est la douleur qui reste très variable en fonction du stade évolutif de l'otite barotraumatique. Cela peut aller d'une simple gène à une douleur extrêmement violente qui irradie vers la tempe.Il y a une baisse de l'audition ou une sensation d'oreille bouchée, cependant ça passe souvent inaperçu en l'absence de douleur vraie. Un saignement par le conduit auditif traduit une rupture du tympan. Pour éviter que ce genre d'accident ne survienne à nouveau et permettre la reprise de la plongée, il est impératif de traiter les causes (bouchon de cérumen, rhinite…). A la suite d'une otite barotraumatique, quelle qu'elle soit, un délai minimal de 7 jours est indispensable avant la reprise de la plongée.
Les barotraumatismes sinusiens : Les sinus sont des cavités aériques à parois osseuses qui communiquent avec les narines par les canaux sinusiens. Lorsque ces orifices sont bouchés (kystes, déviation de la cloison nasale, polypes, rhume…), ces cavités à parois rigides deviennent sensibles à la descente lors de la compression. Les lésions peuvent aller d’un simple œdème à une déchirure de la muqueuse à l’origine d’un saignement dans le sinus ou extériorisé par une narine. Les sinus les plus fréquemment atteints, sont les sinus frontaux et maxillaires.
Les barotraumatismes par effet ventouse du masque : A la descente, le volume d’air piégé entre le visage et le masque va provoquer un effet ventouse pouvant être à l’origine de symptômes bénins tels que saignements de nez, cocard,hémorragie sous conjonctivale.
Les barotraumatismes dentaires : A la descente comme à la remonté, ils peuvent être à l'origine de douleurs dentaires vives, pouvant compromettre le bon déroulement de l'apnée. Le mécanisme des barotraumatismes dentaire dépend des variations de pression. A la descente, il peut se produire une augmentation de pression au niveau d'une dent cariée.Dans la majorité des cas, l'évolution est simple et nécessite une consultation chez le dentiste.La prévention de ces accidents passe avant tout par un suivi dentaire régulier, de préférence chez un dentiste qui connaît la problématique des barotraumatismes dentaires en plongée.
Les barotraumatismes thoraciques : En plongée bouteille, on dénombres des accidents uniquement à la remontée : il se produit une augmentation du volume pulmonaire avec une difficulté à l’expiration (asthme, emphysème...).En apnée, les barotraumatismes peuvent se produire aussi bien à la descente qu’à la remontée.
- A la descente il peut se produire un œdème ou une hémorragie alvéolaire.
- A la remontée on a la même problématique qu’en plongée bouteille (liée au blood s)
Les barotraumatismes digestifs : Le plus souvent, il s’agit de coliques avec une distension douloureuse des intestins à la remontée. Ces symptômes sont banals et cèdent rapidement à l’émission de gaz. Dans de rares cas, il peut se produire une distension de l’estomac qui est potentiellement grave car il y a un risque de rupture de la paroi gastrique.
L’œdème pulmonaire d’immersion : lorsque l'apnéiste se trouve à la profondeur maximale théoriquement supportable par son organisme, sa capacité pulmonaire se trouve réduite au volume résiduel. Le volume de la cage thoracique ne se modifie plus, alors que la pression continue d'augmenter. La différence de pression exercée de l'extérieur de la cage thoracique vers l'intérieur créé une dépression qui attire vers le thorax une partie des viscères abdominaux. Le sang afflue vers les capillaires pulmonaires pour combler le vide intrathoracique. Ce phénomène est dénommé bloodshift, le volume de sang est estimé à un peu moins d'un litre. La pression écrase le thorax, la bosse abdominale est effacée et le diaphragme remonte. Pour des apnéistes entrainés, le bloodshift se produit toujours en dessous de 40 mètres. Dans certains cas un déchirement alvéolaire peut se produire. Les symptômes ressentis par l’apnéiste sont : une détresse respiratoire, un goût de fer dans la bouche et des saignements (dans 60% des cas), une confusion ou encore une oppression thoracique. Les symptômes disparaissent entre 5 min et 2 jours. La conduite à tenir est l’oxygénothérapie avec un masque à haute concentration, rechercher les facteurs favorisants de l’œdème d’immersion, organiser une évacuation rapide pour une prise en charge médicale.
Les accidents d’immersion (qui ne sont pas des barotraumatismes ) : Les accidents d’immersion en plongée peuvent se produire, aussi bien en plongée bouteille qu’en apnée. Il s’agit, en général, de l’œdème pulmonaire d’immersion, dont la prévalence est semble-t-il sous évaluée. On estimerait sa fréquence à environ 12-15% des accidents de plongée bouteille, sachant qu’il s’agit d’une sous-évaluation dans la mesure où de nombreux cas passent souvent inaperçus.L’œdème pulmonaire d’immersion est consécutif aux contraintes liées à l’immersion telles que le froid, le blood shift (concentration du volume sanguin au niveau du tronc et de la tête, à l’origine d’une augmentation des pressions sanguines), les forces mécaniques exercées à la surface des alvéoles (augmentation de la pression, des tensions, tractions…), la toxicité de l’oxygène (bouteille) ou à l’inverse le manque d’oxygène (apnée), le stress, l’effort…Il se produit alors une altération mécanique des membranes, associée à une augmentation des pressions au niveau des capillaires pulmonaires, à l’origine d’une fuite d’eau vers les poumons. L’œdème d’immersion peut toucher tous les plongeurs, quel que soit leur âge et leur état de santé préalable, même s’il survient plutôt chez les personnes de plus de 40ans et qu’il y a certaines maladies prédisposantes (cardiopathies, valvulopathies, HTA, arythmie cardiaque).Sa survenue est favorisée par un effort physique intense, une plongée en eaux froides et le stress. Même si la plupart du temps les signes cliniques sont bénins, voire passent inaperçus, il est important de le rechercher car l’œdème pulmonaire d’immersion est haut risque de récidive.
Le plus souvent, il se traduit par une gène respiratoire au cours des activités immergées dans un contexte d’effort et de stress et peut survenir à tout moment au cours d’une apnée, aussi bien à la descente qu’à la remontée.
On peut aussi constater de la toux, accompagnée ou pas de crachats sanguinolents. En général, la symptomatologie s’améliore très vite à la sortie de l’eau. La conduite à tenir devant un plongeur avec une détresse respiratoire plus importante ou un malaise en immersion (Oxygenothérapie avec un masque à haute concentration, rechercher les facteurs favorisants de l’œdème d’immersion, organiser une évacuation rapide pour une prise en charge médicale (nécessité de poser le diagnostic à cause du risque élevé de récidive).
Les barotraumatismes de l’oreille : On distingue les barotraumatismes de l’oreille moyenne de ceux de l’oreille interne.
Au niveau de l’oreille interne, les accidents barotraumatique sont peu fréquents mais plus graves ; ils peuvent être extrêmement invalidants s’ils ne sont pas diagnostiqués à temps (baisse de l’audition voire surdité, troubles de l’équilibre, vertiges…). Au niveau de l’oreille moyenne, l’otite barotraumatique est l’accident barotraumatique le plus fréquent et se produit, en général, à la descente lors de la compression. L'oreille moyenne est une cavité rigide à parois osseuses qui ne peut résister aux variations de pression que si un équilibre des pressions avec l'extérieur est réalisable. Pour ce faire, 2 conditions sont indispensables :
- une perméabilité du conduit auditif externe acquise.
- une ouverture correcte de la trompe d'eustache qui est normalement fermée au repos mais qui s'ouvre lors du bâillement, de la déglutition, de la manœuvre de vasalva. Les otites barotraumatiques se produisent en général lors de la compression (à la descente). Cependant, elles peuvent parfois survenir à la remontée, lors d'une rhinite, par exemple, où la perméabilité de la trompe d'Eustache est partielle et que l'air se retrouve piégé dans l'oreille moyenne. Le symptôme clé est la douleur qui reste très variable en fonction du stade évolutif de l'otite barotraumatique. Cela peut aller d'une simple gène à une douleur extrêmement violente qui irradie vers la tempe.Il y a une baisse de l'audition ou une sensation d'oreille bouchée, cependant ça passe souvent inaperçu en l'absence de douleur vraie. Un saignement par le conduit auditif traduit une rupture du tympan. Pour éviter que ce genre d'accident ne survienne à nouveau et permettre la reprise de la plongée, il est impératif de traiter les causes (bouchon de cérumen, rhinite…). A la suite d'une otite barotraumatique, quelle qu'elle soit, un délai minimal de 7 jours est indispensable avant la reprise de la plongée.
Les barotraumatismes sinusiens : Les sinus sont des cavités aériques à parois osseuses qui communiquent avec les narines par les canaux sinusiens. Lorsque ces orifices sont bouchés (kystes, déviation de la cloison nasale, polypes, rhume…), ces cavités à parois rigides deviennent sensibles à la descente lors de la compression. Les lésions peuvent aller d’un simple œdème à une déchirure de la muqueuse à l’origine d’un saignement dans le sinus ou extériorisé par une narine. Les sinus les plus fréquemment atteints, sont les sinus frontaux et maxillaires.
Les barotraumatismes par effet ventouse du masque : A la descente, le volume d’air piégé entre le visage et le masque va provoquer un effet ventouse pouvant être à l’origine de symptômes bénins tels que saignements de nez, cocard,hémorragie sous conjonctivale.
Les barotraumatismes dentaires : A la descente comme à la remonté, ils peuvent être à l'origine de douleurs dentaires vives, pouvant compromettre le bon déroulement de l'apnée. Le mécanisme des barotraumatismes dentaire dépend des variations de pression. A la descente, il peut se produire une augmentation de pression au niveau d'une dent cariée.Dans la majorité des cas, l'évolution est simple et nécessite une consultation chez le dentiste.La prévention de ces accidents passe avant tout par un suivi dentaire régulier, de préférence chez un dentiste qui connaît la problématique des barotraumatismes dentaires en plongée.
Les barotraumatismes thoraciques : En plongée bouteille, on dénombres des accidents uniquement à la remontée : il se produit une augmentation du volume pulmonaire avec une difficulté à l’expiration (asthme, emphysème...).En apnée, les barotraumatismes peuvent se produire aussi bien à la descente qu’à la remontée.
- A la descente il peut se produire un œdème ou une hémorragie alvéolaire.
- A la remontée on a la même problématique qu’en plongée bouteille (liée au blood s)
Les barotraumatismes digestifs : Le plus souvent, il s’agit de coliques avec une distension douloureuse des intestins à la remontée. Ces symptômes sont banals et cèdent rapidement à l’émission de gaz. Dans de rares cas, il peut se produire une distension de l’estomac qui est potentiellement grave car il y a un risque de rupture de la paroi gastrique.
L’œdème pulmonaire d’immersion : lorsque l'apnéiste se trouve à la profondeur maximale théoriquement supportable par son organisme, sa capacité pulmonaire se trouve réduite au volume résiduel. Le volume de la cage thoracique ne se modifie plus, alors que la pression continue d'augmenter. La différence de pression exercée de l'extérieur de la cage thoracique vers l'intérieur créé une dépression qui attire vers le thorax une partie des viscères abdominaux. Le sang afflue vers les capillaires pulmonaires pour combler le vide intrathoracique. Ce phénomène est dénommé bloodshift, le volume de sang est estimé à un peu moins d'un litre. La pression écrase le thorax, la bosse abdominale est effacée et le diaphragme remonte. Pour des apnéistes entrainés, le bloodshift se produit toujours en dessous de 40 mètres. Dans certains cas un déchirement alvéolaire peut se produire. Les symptômes ressentis par l’apnéiste sont : une détresse respiratoire, un goût de fer dans la bouche et des saignements (dans 60% des cas), une confusion ou encore une oppression thoracique. Les symptômes disparaissent entre 5 min et 2 jours. La conduite à tenir est l’oxygénothérapie avec un masque à haute concentration, rechercher les facteurs favorisants de l’œdème d’immersion, organiser une évacuation rapide pour une prise en charge médicale.
Les accidents d’immersion (qui ne sont pas des barotraumatismes ) : Les accidents d’immersion en plongée peuvent se produire, aussi bien en plongée bouteille qu’en apnée. Il s’agit, en général, de l’œdème pulmonaire d’immersion, dont la prévalence est semble-t-il sous évaluée. On estimerait sa fréquence à environ 12-15% des accidents de plongée bouteille, sachant qu’il s’agit d’une sous-évaluation dans la mesure où de nombreux cas passent souvent inaperçus.L’œdème pulmonaire d’immersion est consécutif aux contraintes liées à l’immersion telles que le froid, le blood shift (concentration du volume sanguin au niveau du tronc et de la tête, à l’origine d’une augmentation des pressions sanguines), les forces mécaniques exercées à la surface des alvéoles (augmentation de la pression, des tensions, tractions…), la toxicité de l’oxygène (bouteille) ou à l’inverse le manque d’oxygène (apnée), le stress, l’effort…Il se produit alors une altération mécanique des membranes, associée à une augmentation des pressions au niveau des capillaires pulmonaires, à l’origine d’une fuite d’eau vers les poumons. L’œdème d’immersion peut toucher tous les plongeurs, quel que soit leur âge et leur état de santé préalable, même s’il survient plutôt chez les personnes de plus de 40ans et qu’il y a certaines maladies prédisposantes (cardiopathies, valvulopathies, HTA, arythmie cardiaque).Sa survenue est favorisée par un effort physique intense, une plongée en eaux froides et le stress. Même si la plupart du temps les signes cliniques sont bénins, voire passent inaperçus, il est important de le rechercher car l’œdème pulmonaire d’immersion est haut risque de récidive.
Le plus souvent, il se traduit par une gène respiratoire au cours des activités immergées dans un contexte d’effort et de stress et peut survenir à tout moment au cours d’une apnée, aussi bien à la descente qu’à la remontée.
On peut aussi constater de la toux, accompagnée ou pas de crachats sanguinolents. En général, la symptomatologie s’améliore très vite à la sortie de l’eau. La conduite à tenir devant un plongeur avec une détresse respiratoire plus importante ou un malaise en immersion (Oxygenothérapie avec un masque à haute concentration, rechercher les facteurs favorisants de l’œdème d’immersion, organiser une évacuation rapide pour une prise en charge médicale (nécessité de poser le diagnostic à cause du risque élevé de récidive).
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