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Annecy - Le france
Le France
L'épave du France :
Pour aller sur le France, je vous conseille de passer par les clubs de plonger bouteille d’Annecy (exemple ASPPT, le CSA, …). Ils seront vous posé en bateau juste sur le prou du bateau et en toute sécurité.
Le France est certainement une des plus belles épaves en eau douce et la plus belle épave du lac d'Annecy. Mais ce n'est n'est malheureusement pas une plongée accessible à tout les niveaux. La profondeur et le froid (4 à 7°C max.) en fond une plongée difficile.
- bateau à vapeur de 1909.
- Profondeur: -34 à -42 mètres
- Difficulté: Difficile
- Coordonnées N 45° 53,85' E 6° 8,97'
Pour aller sur le France, je vous conseille de passer par les clubs de plonger bouteille d’Annecy (exemple ASPPT, le CSA, …). Ils seront vous posé en bateau juste sur le prou du bateau et en toute sécurité.
Le France est certainement une des plus belles épaves en eau douce et la plus belle épave du lac d'Annecy. Mais ce n'est n'est malheureusement pas une plongée accessible à tout les niveaux. La profondeur et le froid (4 à 7°C max.) en fond une plongée difficile.
Dernier bateau français équipé de roues à aubes, le France sombra mystérieusement en 1971 dans le lac d'Annecy... Mais aujourd'hui encore son épopée évoque, pour beaucoup de riverains, le souvenir d'une Belle Epoque à jamais perdue.
Ce samedi 13 mars 1971, tout Annecy est en émoi. Tôt le matin, les premiers promeneurs, parcourant la baie d'Albigny, ont bien senti, sans y prendre garde, que le paysage avait changé. Très vite, il faut se rendre à l'evidence : le France, ancré depuis des années au large de la plage, a disparu ! La nouvelle se répand en ville comme une traînée de poudre. Les Annéciens, par dizaines, appellent la presse locale pour signaler l'événement; d'autres courent jusqu'aux rives du lac pour vérifier si le bâtiment, devenu aussi familier à leur décor que l'île des Cygnes ou les falaises de laTournette, a, comme on le dit déjà, vraiment sombré dans la nuit tout au fond du plan d'eau. Hélas ! Seuls flottent encore quelques débris, une petite embarcation de sauvetage et un canot "Bombard" partiellement gonflé qu'on ramène au port des Marquisats. Bien sûr, les gendarmes, le directeur des services de l'Equipement responsable de la navigation sur le lac et des plongeurs du Club subaquatique alpin sont déjà sur les lieux. Reste aux autres à s'interroger sur les raisons du naufrage. On échafaude les hypothèses les plus diverses. Les uns parlent d'attentat... La ville ne s'était-elle pas divisée lorsque la Compagnie des bateaux à vapeur avait, presque dix ans auparavant, renoncé à poursuivre l'exploitation du fleuron de sa flotte? D'autres évoquent de prétendus "ballets roses" que les soirées organisées sur le prestigieux navire leur laissent imaginer. Certains encore assurent aussi avoir vu, ces derniers jours, le bateau gîter et pour ceux-là, il ne fait pas de doute que l'eau s'est engouffrée par les hublots! Ou l'on èvoque aussi le froid, par ticulièrement rigoureux cet hiver-là... Une tôle de la coque aurait pu céder, sous la simple action du gel et c'est par une vanne, située sous la ligne de flottaison, que l'eau se serait engouffrée. A moins qu'un véritable pain de cette glace longuement accumulée dans les cales n'ait cogné, aux premiers dégels, contre les parois du bateau, à la manière d'une tête de bélier...
En fait, jamais le mystère du naufrage du France ne sera éclairci... et le bateau repose désormais par 42 m de fond, au large de l'Impérial Palace, au grand dam des Annéciens. « Tous vous le diront, c'était le plus beau des bateaux de la Compagnie ! », s'exclame-t-on encore aujourd'hui. Car l'épopée du dernier bateau à roues à aubes français tient une belle place dans la mémoire de plusieurs générations de Hauts- Savoyards. Construit à Zurich par la société Escher Wyss, le France, qui est assemblé au chantier de La Puya (Annecy), devient célèbre dès sa mise à l'eau le 13 mai 1909, au hangar de la Compagnie des vapeurs du lac. Et pour cause Le Fleuron de la flotte, ce navire - le septième - a fière allure... Long de 47,5 m, large de 12m, il arbore deux ponts et sa machine à vapeur (350 ch), actionnant deux roues à aubes, lui permet de fendre les flots à la vitesse de 23 km/h. A bord, l'espace ne manque pas : un grand salon, un fumoir et deux salles couvertes accueillent, avec les ponts, jusqu'à sept cents passagers. L'époque, il est vrai, voit la ville s'ouvrir pleinement au tourisme (lire l'article page 35) et le tour du lac en bateau que complétera, à partir de 1934, l'ascension en téléphérique du mont Veyrier, attire un public toujours plus nombreux. Le soir, une clientèle huppée, venue de l'Europe entière, embarque pour une croisière au clair du lune. La journée, les riverains du lac prennent le bateau qui sert aussi de transport en commun. Le mardi, jour de marché, les paysannes envahissent les ponts... « Elles transportaient des tas de légumes, des animaux de basse-cour et parfois, on embarquait même des vaches», se souvient André Gobelli, un Annécien de toujours. Et l'épicerie du Lac qui tient comptoir sur le quai Perrière assure un service de messagerie. Enfin, le dimanche, le France fait le bonheur des plagistes et des excursionnistes. « En hive,; on embarquait dès 6h du matin, chargés de nos bicyclettes et de nos skis. A Talloires, on grimpait jus qu'au col de la Forclaz puk jusqu'au chalet de l'Aulp pour descendre les pentes de la Tournette à skis et revenir à Annecy à vélo. Une sacrée journée ! », se souvient René Lay dernier.
Aujourd'hui, même à l'état d'épave, le France fait encore le bonheur des plongeurs bouteille qui ont redressé le mât et la timonerie, un temps affaissés dans la vase. Bien des pièces, en revanche, ont disparu, tels les barreaux du grand escalier, les nez de marche ou les lettres qui ornaient les flancs du navire... Les Annéciens les ont conservées, reliques précieuses de leur jeunesse et souvenirs d'une "Belle Époque".
Ce samedi 13 mars 1971, tout Annecy est en émoi. Tôt le matin, les premiers promeneurs, parcourant la baie d'Albigny, ont bien senti, sans y prendre garde, que le paysage avait changé. Très vite, il faut se rendre à l'evidence : le France, ancré depuis des années au large de la plage, a disparu ! La nouvelle se répand en ville comme une traînée de poudre. Les Annéciens, par dizaines, appellent la presse locale pour signaler l'événement; d'autres courent jusqu'aux rives du lac pour vérifier si le bâtiment, devenu aussi familier à leur décor que l'île des Cygnes ou les falaises de laTournette, a, comme on le dit déjà, vraiment sombré dans la nuit tout au fond du plan d'eau. Hélas ! Seuls flottent encore quelques débris, une petite embarcation de sauvetage et un canot "Bombard" partiellement gonflé qu'on ramène au port des Marquisats. Bien sûr, les gendarmes, le directeur des services de l'Equipement responsable de la navigation sur le lac et des plongeurs du Club subaquatique alpin sont déjà sur les lieux. Reste aux autres à s'interroger sur les raisons du naufrage. On échafaude les hypothèses les plus diverses. Les uns parlent d'attentat... La ville ne s'était-elle pas divisée lorsque la Compagnie des bateaux à vapeur avait, presque dix ans auparavant, renoncé à poursuivre l'exploitation du fleuron de sa flotte? D'autres évoquent de prétendus "ballets roses" que les soirées organisées sur le prestigieux navire leur laissent imaginer. Certains encore assurent aussi avoir vu, ces derniers jours, le bateau gîter et pour ceux-là, il ne fait pas de doute que l'eau s'est engouffrée par les hublots! Ou l'on èvoque aussi le froid, par ticulièrement rigoureux cet hiver-là... Une tôle de la coque aurait pu céder, sous la simple action du gel et c'est par une vanne, située sous la ligne de flottaison, que l'eau se serait engouffrée. A moins qu'un véritable pain de cette glace longuement accumulée dans les cales n'ait cogné, aux premiers dégels, contre les parois du bateau, à la manière d'une tête de bélier...
En fait, jamais le mystère du naufrage du France ne sera éclairci... et le bateau repose désormais par 42 m de fond, au large de l'Impérial Palace, au grand dam des Annéciens. « Tous vous le diront, c'était le plus beau des bateaux de la Compagnie ! », s'exclame-t-on encore aujourd'hui. Car l'épopée du dernier bateau à roues à aubes français tient une belle place dans la mémoire de plusieurs générations de Hauts- Savoyards. Construit à Zurich par la société Escher Wyss, le France, qui est assemblé au chantier de La Puya (Annecy), devient célèbre dès sa mise à l'eau le 13 mai 1909, au hangar de la Compagnie des vapeurs du lac. Et pour cause Le Fleuron de la flotte, ce navire - le septième - a fière allure... Long de 47,5 m, large de 12m, il arbore deux ponts et sa machine à vapeur (350 ch), actionnant deux roues à aubes, lui permet de fendre les flots à la vitesse de 23 km/h. A bord, l'espace ne manque pas : un grand salon, un fumoir et deux salles couvertes accueillent, avec les ponts, jusqu'à sept cents passagers. L'époque, il est vrai, voit la ville s'ouvrir pleinement au tourisme (lire l'article page 35) et le tour du lac en bateau que complétera, à partir de 1934, l'ascension en téléphérique du mont Veyrier, attire un public toujours plus nombreux. Le soir, une clientèle huppée, venue de l'Europe entière, embarque pour une croisière au clair du lune. La journée, les riverains du lac prennent le bateau qui sert aussi de transport en commun. Le mardi, jour de marché, les paysannes envahissent les ponts... « Elles transportaient des tas de légumes, des animaux de basse-cour et parfois, on embarquait même des vaches», se souvient André Gobelli, un Annécien de toujours. Et l'épicerie du Lac qui tient comptoir sur le quai Perrière assure un service de messagerie. Enfin, le dimanche, le France fait le bonheur des plagistes et des excursionnistes. « En hive,; on embarquait dès 6h du matin, chargés de nos bicyclettes et de nos skis. A Talloires, on grimpait jus qu'au col de la Forclaz puk jusqu'au chalet de l'Aulp pour descendre les pentes de la Tournette à skis et revenir à Annecy à vélo. Une sacrée journée ! », se souvient René Lay dernier.
Aujourd'hui, même à l'état d'épave, le France fait encore le bonheur des plongeurs bouteille qui ont redressé le mât et la timonerie, un temps affaissés dans la vase. Bien des pièces, en revanche, ont disparu, tels les barreaux du grand escalier, les nez de marche ou les lettres qui ornaient les flancs du navire... Les Annéciens les ont conservées, reliques précieuses de leur jeunesse et souvenirs d'une "Belle Époque".